Nourriture et sexe - ou la sitophilie...
Photo by Dainis Graveris on SexualAlpha
NOURIR SA VIE SEXUELLE… LITTÉRALEMENT
Semaine 4, #JOUR29 pour la France; on sait pas chez vous, mais chez nous ça devient un peu Robinson ou Cast Away (j’ai nommé mes baskets Thelma et Louise en imaginant toutes les aventures qu’elles pourront vivre dans un futur plus ou moins lointain).
Les heures passées à faire le ménage, nettoyer les joints de carrelage à la brosse à dents à genoux, lessives à la main, réaménager toutes les pièces de l'appart.
Les heures passées dans la cuisine à nous prendre pour Julia Childs ou Etchebest...
Brioche maison: CHECK
Baguettes maison: CHECK
Commander des spores et faire pousser ses propres champignons: CHECK
Et là, éclair de génie ou de folie (qui sait), ‘Et si on trouvait autre chose à faire avec la bouffe…’ On ne sait jamais, peut-être y a-t-il des expériences que nous n’avons encore jamais vécu avec un navet, et qui valent la peine - au moins qu’on étudie la question.
Carnet + stylo en main et curiosité en poupe, on tend les voiles sur la toile à la recherche de trucs kinky à tester à la maison avec les quelques légumes qu’il nous reste dans le frigo!
Et hop! Bienvenue dans le monde de la sitophilie!
Pourquoi utiliser de la nourriture dans le sexe?
Internet décrit l’introduction d’aliments dans le sexe comme faisant partie des pratiques fétichistes. À juste titre? Nous, on se dit bof… Pourquoi toujours vouloir tout faire rentrer dans des cases? Ça peut mettre un frein sur de nouvelles expériences qui n’ont nul besoin d’être étiquetées!
Mais maintenant, si votre question, c’est ‘pourquoi introduire des aliments dans sa vie sexuelle?’ alors voici plusieurs raisons!
Premièrement, nous sommes tous confinés pour le moment - donc pourquoi pas?
Plus sérieusement, la nourriture appelle les sens. Qui n’a jamais émis un petit gémissement de plaisir en prenant une bouchée d’un plat exquis? Ce fameux ‘hmmmm’ qui signale clairement un plaisir charnel. Les plaisirs sensuels passent aussi par la bouche, c’est pour cela qu’on s’embrasse sur les lèvres ou d’autres parties du corps, c’est pour cela qu’on aime sentir et goûter son/sa partenaire.
Alors, mêler deux aphrodisiaques puissants, pourquoi pas?
Ensuite, si vous n’avez jamais essayé, ce temps de confinement peut aussi être utilisé pour tester de nouvelles expériences kinky avec son/sa partenaire; de se surprendre l’un l’autre par de nouveaux jeux sensuels.
Aussi, ça peut être tout simplement rigolo d’en mettre partout et de faire des dégâts (après les semaines de rangement et ménage qu’on vient de se taper)!
Ensuite, pas besoin de compter les calories, si vous allez faire une dégustation de miel sur le corps de votre tendre aimé.e, le sport qui s’ensuit vous les fera perdre rapidement!
L’avantage des pratiques sexuelles nouvelles est qu’elles offrent toutes un spectre très échelonné qui permet de démarrer à son rythme, comme on est à l’aise. Donc pas besoin de commencer direct avec pénétration-par-concombre. Les jeux peuvent tout aussi bien se situer dans le creux de son cou avec de la chantilly qu’on vient délicatement lécher…
La bouffe, oui, c’est c’est pour nous nourrir, mais peut-être que nos parents avaient tort en nous interdisant formellement de jouer avec quand nous étions enfants!
Commençons par les vertus nutritives
Si vous préférez commencer de manière ultra soft, il y a toujours la possibilité de faire ça tout.e seul, dans le confort de sa propre cuisine en ingérant des aliments aux vertus aphrodisiaques.
On note des aliments différents qui pourraient avoir une influence positive sur la libido comme le gingembre, ou les épices en général qui favorisent la circulation sanguine et sont des stimulants naturels. Cela dit si vous n’êtes pas fan des choses pimentées, il y a encore le chocolat, l’avoine, le thé, le safran, la coriandre, la patate douce, le citron, le miel, les tomates, ou les fruits de mer!
La liste est longue et c’est peut-être la manière la plus soft d’inclure le facteur aliment dans sa vie sexuelle, sans pour autant qu’ils soient impliqués dans l’acte lui-même!
Quels aliments introduire dans sa vie sexuelle?
Ensuite, si vous décidez de passer à l’étape supérieure et de donner un rôle un peu plus ‘actif’ à votre nourriture, il va de soi que de choisir des aliments que vous aimez donnera une meilleure expérience.
Puis, en fonction du degré de nettoyage que vous êtes prêt.e à faire par la suite, les aliments peuvent varier du super-collant (style miel, sirop d’érable, chantilly), au pas-du-tout-collant (genre, les fraises non-coupées, raisins, concombres, et ainsi de suite).
En bref, vous êtes maître.sse de ce que vous introduisez dans votre vie sexuelle. Vous posez les limites - ce pour quoi il est toujours bon d’avoir une conversation préalable avec son/sa partenaire, et le but est d’avoir du fun!
Où les introduire, et comment?
Là encore, libre à vous de décider de ce que vous faites avec votre nourriture. Les options varient entre les aliments qu’on peut manger/boire sur le corps de son/sa partenaire, et ceux qu’on peut introduire dans son corps (ou le notre).
Il est important de noter que certaines formes de fruits ou légumes seront plus facile à introduire, et surtout ressortir d’un orifice quelconque. Assurez-vous de toujours avoir une prise sur l’outil choisi pour ne pas aller le ‘perdre’. Ça risquerait de faire une visite aux urgences quelque peu embarrassante.
Si pour vous, le kiff est plus dans le léchage de miel, de chantilly, ou autre, sachez que les possibilités sont nombreuses. Là où ça devient encore plus intéressant est quand on commence à jouer avec les textures, les températures, les manières d’appliquer l’aliment choisi.
Pourquoi même ne pas servir d’assiette à son, sa partenaire et s’offrir en ‘plateau’ pour une dégustation sexy…?
Les choses à ne pas faire
Comme dans toute chose, la juste mesure est le mot d’ordre. Donc cette conversation à avoir avant de commencer est importante pour fixer les limites.
“Du miel chaud, oui, d’accord, mais pas trop chaud” est une directive un peu floue car la notion elle-même est très subjective. Dans les choses à ne pas faire, c’est déjà de manquer de préciser son propre ressenti. N’hésitez donc pas à être précis.e afin que tout le monde puisse y avoir du plaisir.
À ne pas faire non plus: jouer avec du piment! Ça brûle... beaucoup.
Une fois que les règles du jeu sont bien établies pour chacun, n’allez pas non plus pénétrer votre dulciné.e avec un concombre, une courgette, ou autre aliment phallique sans vous assurer d'être protégé.e.
Ce qu’on entend par là est que certains aliments qu’on ramène de l’épicerie peuvent très bien contenir des produits chimiques nocifs (comme des engrais ou pesticides - qui peuvent être des perturbateurs endocriniens). Il est donc important de protéger nos muqueuses de ces dangers potentiels en utilisant un préservatif.
Sur ce, allez-y à votre rythme, suivez votre corps, vos envies, et celles de votre partenaire.
À la semaine prochaine pour plus d’idées kinky pendant le confinement, et BON APPÉTIT. ♥
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