Le sexe après l’accouchement

Photo by T. Q. on Unsplash

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Moment attendu ou bien redouté, l’acte sexuel après l'accouchement demande une disponibilité physique et psychique qui requiert plus ou moins de temps selon les femmes et leurs envies personnelles.  

Chute d’hormones, épuisement, saignements, image corporelle non désirable ou encore douleurs liées à une déchirure, une épisiotomie ou une césarienne, autant de facteurs physiques et psychologiques peuvent inhiber le désir sexuel pendant plusieurs semaines ou mois suite à l’accouchement. Le tout est de ne pas succomber aux injonctions incitant les femmes à reprendre rapidement une vie sexuelle après avoir donné naissance mais d’écouter son corps et sa tête pour se sentir prête, ou non, à renouer à nouveau avec les plaisirs d’une union charnelle.

Après 9 mois de grossesse, la femme donne vie et entre dans une période nommée post-partum plus ou moins longue. Du côté purement médical, une consultation gynécologique est obligatoire après l’accouchement, c’est l’occasion notamment de faire le point. En général, les professionnels de santé préconisent une période de latence de trois semaines à un mois avant de refaire l’amour, le temps pour le corps de cicatriser face aux bouleversements engendrés par l’accouchement.

Néanmoins, bon nombre de femmes attendent bien plus longtemps avant de s'adonner de nouveau à une partie de jambes en l'air avec leur partenaire, ne ressentant tout simplement pas l’envie, d’autant plus que la chute hormonale post-accouchement n’incite pas à une forte libido. D’autres cependant, influencées par les conseils de leur gynécologue ou par les articles de presse par exemple, sont incités à « se remettre en selle » au plus vite après la « norme » des 6 semaines pour retrouver le plus rapidement une sexualité épanouie, réduite encore une fois à la pénétration vaginale. 

Du point de vue psychologique, il est essentiel prendre le temps nécessaire pour être prête à redécouvrir sa sexualité solitaire et avec son partenaire. Rappelons que le sexe n'est pas une obligation, ni un devoir conjugal mais un plaisir partagé. L'important est bel et bien de s'écouter et de renouer avec son corps le temps qu'il faudra et de ne pas se mettre la pression pour retrouver, à tout prix, son corps d'avant en un rien de temps et/ou se forcer à faire l'amour.

Il ne faut également pas hésiter à communiquer sur ses ressentis avec son partenaire et son gynécologue et ne pas avoir honte si 6 mois s'écoulent avant de pouvoir et vouloir renouer avec le sexe. En attendant, la femme peut penser à rééduquer son périnée, s'adonner à la masturbation en solo ou aux caresses avec son partenaire ou encore découvrir le sexe tantrique et explorer un large champ des possibles où le sexe ne se résume pas simplement à la pénétration vaginale. ♥


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